Depuis six ans, le lundi le plus proche du 15 octobre, fête en l'honneur de sainte Thérèse de Jésus, est célébré comme la Journée de la femme écrivain, une initiative organisée en collaboration avec la Fédération espagnole des femmes cadres, dirigeantes, professionnelles et chefs d'entreprise et l'Association des femmes classiques et modernes. Cette année, cette journée tombe le 18 octobre, et nous voulons aujourd'hui donner leur place à quelques femmes écrivains espagnoles.
C'est dans un quartier connu de Madrid que se sont réunies, à différentes époques, de grandes écrivaines qui ont marqué la littérature espagnole. Il s'agit du quartier de Malasaña, où des auteurs comme Rosalía de Castro, Clara Campoamor et Emilia Pardo Bazán ont vécu à un moment ou à un autre de leur vie. Comme vous pouvez le constater, il s'agit de grandes écrivaines connues pour leurs œuvres et pour leur participation aux mouvements de défense des droits des femmes. Mais elles ne sont pas les seules à avoir laissé leur empreinte dans ce quartier, il y a beaucoup d'autres femmes écrivains qui sont peu connues et aujourd'hui nous avons décidé de leur rendre un peu de gloire dans ce billet, afin que tous ceux d'entre vous qui ne les connaissent pas ou ne connaissent pas leurs œuvres puissent en apprendre un peu plus et se risquer à lire leurs créations.
Nous voulons tout d'abord parler d'Amalia Domingo Soler, écrivain, romancière et militante des droits de la femme. Une femme qui s'est aventurée dans le monde du spiritisme et qui n'a pas été considérée comme un écrivain bien qu'elle ait vécu grâce à ses publications. Pendant un certain temps, elle a dirigé un journal produit uniquement par des femmes, La luz del Porvenir, qui a attiré beaucoup d'attention en raison de certaines de ses publications.
Connaissez-vous Gertrudis Gómez de Avellaneda ? Peut-être la connaissez-vous mieux sous son pseudonyme "La Peregrina". Quelle femme prolifique ! Elle a écrit de nombreux romans et pièces de théâtre, ainsi que de nombreux poèmes. Selon ses contemporains, elle était considérée comme la femme la plus importante après Isabelle II. Malgré cela, elle n'a pas été traitée sur un pied d'égalité et s'est vu refuser l'accès au conseil consultatif du théâtre. Son roman le plus connu, Sab, ne laisse sans doute personne indifférent.
La génération de 27 nous a laissé Rosa Chacel, une écrivaine qui, bien que liée à cette génération, en est toujours restée indépendante. Cette grande dame a publié des articles, des critiques et des traductions. Cependant, ses romans ne correspondaient pas au modèle des maisons d'édition de l'époque et n'ont donc jamais été publiés. Ce n'est que lorsque trois jeunes poètes ont décidé de diffuser et de soutenir son œuvre La Sinrazón, qui, deux générations plus tard, a trouvé un large public.
Carmen de Burgos est une autre grande défenseuse des droits des femmes. Cette journaliste, écrivaine et traductrice a lutté avec acharnement pour l'égalité des femmes. Son ouvrage La mujer moderna y sus derechos et ses conférences "La misión social de la mujer" et "La mujer en España" sont essentiels pour connaître l'histoire du féminisme espagnol.
Il ne fait aucun doute que ces grandes femmes se sont battues pour l'égalité des femmes. Aujourd'hui, grâce au fait que l'on parle encore d'elles et que l'on continue à consommer leurs œuvres, elles se battent toujours pour tout ce qu'elles ont défendu.
Vous avez connu ces femmes et vous voulez en savoir plus sur leur vie merveilleuse et intéressante ? Vous pouvez en savoir plus sur elles et sur de nombreuses autres femmes importantes qui ont vécu à Malasaña dans le livre Formidable d'Ana Rossetti.
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